Au nom de la terre
Un jeune agriculteur reprend la ferme familiale et s’enfonce dans la spirale des dettes, du surmenage et de la dépression jusqu’au drame.
Une soirée conviviale, engagée et gourmande autour de l’agriculture, des territoires et de la transition.
- 18h30 : Accueil, apéritif, popcorn artisanal bio et tielles !
- 19h30 : Projection du film
- 20h45 : Présentation et débat avec les intervenants
Pierre, fils d’agriculteur, revient des États-Unis pour reprendre l’exploitation familiale, moderniser la ferme et faire vivre sa famille. Mais l’endettement, la pression des banques et de la grande distribution, l’isolement et la culpabilité minent peu à peu cet homme passionné, jusqu’à l’épuisement psychique et au geste irréparable, laissant ses proches dévastés et sa terre comme le reflet d’un système à bout de souffle.
Avec
Guillaume Canet
Veerle Baetens
Anthony Bajon
Réalisation
Nationalités
Année
Le film montre comment un agriculteur qui nourrit les autres n’arrive plus à vivre dignement de son travail, pris entre investissements imposés, prix imposés à la baisse et revenus qui s’effondrent. Il met en lumière l’isolement, la charge mentale et le surtravail qui conduisent à un sur-risque de suicide dans le monde paysan, bien documenté en France, en particulier chez les exploitants de taille moyenne ou modeste.
Du point de vue de la crise de l’alimentation, l’histoire éclaire le paradoxe d’un système qui exige une production toujours plus intensive, à bas coût, pour alimenter l’agro-industrie, tout en rendant invisibles ceux qui produisent. Le film permet ainsi de discuter de la qualité de notre alimentation, du « vrai coût » des prix bas (sur la santé des agriculteurs, l’environnement, les territoires ruraux) et de la perte de sens d’un métier réduit au rôle de simple fournisseur de matière première.
- Article – “Cinq films pour comprendre la colère des agriculteurs” (Le Point)
Panorama clair de plusieurs longs-métrages récents (dont Au nom de la terre) qui mettent en scène la détresse économique, psychologique et sociale du monde paysan en France. - Dossier pédagogique sur le film Au nom de la terre
Dossier très riche (analyse des personnages, mise en scène, contextes économiques) pour travailler le film comme support de réflexion sur le modèle productiviste, l’endettement et le suicide agricole. - Article – “Du film « Au nom de la Terre » à « Tout est possible », la crise agricole au cinéma” (Novethic)
Analyse croisée d’une fiction sombre (Au nom de la terre) et d’un documentaire plus porteur d’espoir (Tout est possible), qui interroge comment le cinéma représente la crise et les pistes de transition. - Article – “L’agriculteur au cinéma passe du stéréotype à l’action” (La France Agricole)
Retour historique sur la figure de l’agriculteur au cinéma, montrant comment il incarne de plus en plus les crises sociales et écologiques contemporaines. - Livre – Le Monde rural au cinéma
Ouvrage de référence qui explore la représentation du monde rural et agricole dans l’histoire du cinéma, utile pour prendre du recul théorique sur les films liés à la crise agricole.
« Tu crois vraiment que le travail va arranger les choses ? Depuis des années, je me bats, je donne tout, et pourtant, ça suffit jamais. Tu vois bien, les dettes, le fermage, les bêtes malades… Qu’est-ce qu’il faut faire de plus ? On est là, à s’accrocher, à se mettre la pression, à croire qu’un jour tout ira mieux. Mais moi, j’en peux plus… J’ai besoin que tu comprennes, que tu m’aides au lieu de toujours comparer avec ce que t’as vécu. C’est pas pareil aujourd’hui… Je voudrais juste qu’on me laisse une chance, qu’on me dise que je ne suis pas un bon à rien. »
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